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lundi 9 novembre 2015

DOMINIQUE REYNIE, TORERO DE MOQUETTE !



Dominique Reynié a rayé le nom d'un candidat sur la liste de l'Hérault avant d'aller la faire enregistrer à la préfecture idoine, sans prévenir le sacrifié ni informer son propre parti, Les Républicains, de ce coup de canif dans le contrat. 

La presse nationale, qui ne recule jamais devant les mots, y voit un défi lancé à Nicolas Sarkozy. Un défi, c'est un gant qui cingle la face, les yeux dans les yeux, l'homme bien campé dans ses bottes. Rien de tel dans le coup tordu de Reynié, fomenté dans l'ombre d'un Sofitel front de mer et qui relève de l'escroquerie à la confiance, du même tonneau que son adresse séculaire en Aveyron (où il réside officiellement depuis le...1 mars 2015, dans une chambre avec douche chez sa maman). 

Ce grand garçon, qui s'exhibe volontiers en panoplie de guerrier, kimono ou treillis, a très mal supporté de devoir tout céder à Nicolas Sarkozy : zéro centriste en tête de liste dans la nouvelle grande région (13 départements) et pas plus de femmes en pole position, ce malgré de tapageuses promesses publiques... 

Humilié, il lui fallait donc sa petite revanche. Le brave (qui vit chez sa mère à 55 ans) a donc choisi comme victime expiatoire un troisième couteau de l'Hérault, dépourvu de mandat, détesté de presque tous à droite et de surcroît objet d'un regard appuyé de la Cour régionale des comptes. Feu ! Ne croyez cependant pas que la ceinture noire Domi soit allé frapper à la porte du malheureux pour lui annoncer sa décision irrévocable. C'est en lisant le journal que l’intéressé, qui faisait campagne la veille encore pour Reynié, a appris son déboulonnage ! Quel courage ! Quelle dignité ! Quelle droiture !

Ces réalités sont bien sur passées sous silence par la presse de gauche, qui tient en Reynié son héros anti-Sarkozy. Il n'est rien de plus succulent que de voir des groupies du champion de droite Reynié se repasser dans Facebook et avec gourmandise les articles de Libération ou de Médiapart à la gloire du politologue libéral, sans même s'apercevoir qu'ils shootent ainsi dans leurs propres filets. 

Toutefois, accordons à Dominique Reynié d'avoir obtenu un buzz inespéré. En jetant un minuscule caillou, de nuit et à l'ultime minute, dans les carreaux de Sarko, il a provoqué une déflagration atomique !

Mais le bruit suffira-t-il à masquer que notre héros a adoubé en tête de certaines listes (ou comme équipiers) des candidats d'un tout autre calibre, mis en examen dans des affaires d'argent public détourné ? 

Pourra-t-il par cette pirouette médiatique faire oublier qu'il n'est pas un concurrent dangereux pour la gauche, dont il partage de nombreuses positions en matière de mœurs (GPA, mariage pour tous, etc.) et d'immigration enrichissante ? 

En guise de conclusion, nous reprenons le mot de cette conseillère régionale sortante du Tarn-et-Garonne, virée sans préavis (et sans un coup de fil) de la tête de liste LR pour laisser la place à l'ex-radical de gauche Deville : 

"Dominique Reynié, c'est un toréro de moquette !"
(voir vidéo ci-dessous)