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samedi 19 janvier 2019

GILETS JAUNES : LE TARN-ET-GARONNE POLITIQUE EN ÉBULLITION


PCF82 : NO PASARAN MAIS UN PEU QUAND MÊME


Le 17 novembre 2018, Catherine Philippe, cheftaine des communistes du Tarn-et-Garonne confiait à la Dépêche du Midi"Leur colère est légitime, compréhensible. Pour autant, le mouvement est récupéré par l'extrême droite. Moi, je ne n'ai pas vocation de me retrouver aux côtés de l'extrême droite sur des revendications". 

3 semaines plus tard (tweet ci-dessous), la "vocation" de Catherine Philippe s'était prodigieusement assouplie :





ROMAIN LOPEZ (RN82) : GILET OU TORCHON ?


L'ex-employé de Marion Le Pen, salarié de son parti et professionnel de la politique, n'a pas laissé passer l'occasion de se faire photographier avec des gens du peuple aux mains calleuses, lesquels manifestent, entre autres, contre les abus et privilèges des politiciens : une jolie performance donc... 




Mais comme souvent avec Romain Lopez, les choses ont pris en suivant un tour tragi-comique. Espérant tirer un avantage substantiel de sa nouvelle condition de travailleur en colère, Lopez s'est laissé filmer par le Caméra club de Moissac comme membre ordinaire, représentatif du mouvement des Gilets Jaunes locaux ; une vidéo-témoignage que le Club a diffusé, notamment via You Tube.

La Dépêche du Midi s'est empressée de faire remarquer au Caméra club que "ce" gilet jaune n'était autre que le sulfureux candidat RN à la députation de la deuxième circonscription, par ailleurs responsable de la com' du RN82. Quelques heures plus tard, la vidéo était "supprimée". 

Un affront insupportable pour Lopez, qui promet à La Dépêche un sort peu enviable... en cas de victoire aux élections ! Ce qui autorise un certain optimisme au "torchon" en question... 




EN MARCHE 82 : GILETS GONFLABLES 


Stéphanie Arakélian-Galan, référente d'En Marche 82 et idolâtre du Président, n'a pas de mots assez durs à l'encontre des Gilets Jaunes, qu'elle a toutefois entrepris d'évangéliser à l'aide d'infographies scintillantes, style BD pour bambins. Imaginez que les GJ, ces ingrats frappés de dissonance économique, véhiculent la légende médiévale qu'ils seraient saignés par les taxes et impôts, alors que tout le monde sait que c'est un mécène, Monsieur Etat, qui paye les factures ! Halte à l'obscurantisme jaune !





Dans un élan quasi-mystique, elle prédit même le Déluge si les GJ continuent à turbiner au pétrole. Les inondations en seraient un irréfutable signe avant-coureur :



"Les événements de l'Aude" semblaient plutôt être le "quotidien" des Français au début des années 50, comme le montrent ces deux clichés (1953 et 1955), extraits de gazettes défraîchies...







BRIGITTE BAREGES (LR) : GILETS ? J'Y VAIS ! 


Mutique sur le sujet le 17 novembre (elle arbitrait un débat pain au chocolat/chocolatine), Brigitte Barèges s'est débrouillée pour faire savoir (en une seule photo) non seulement qu'elle soutenait les GJ "modérés" mais que ces derniers le lui rendaient bien. Un chef d'oeuvre du genre, quoiqu'un brin décalé, qui nous montre les masses laborieuses et l'élite locale fraterniser sous les lustres à pampilles de la République de Montauban : 





VALERIE RABAULT (PS82) : GILET DE SAUVETAGE ?


La députée de Tarn-et-Garonne tente de faire oublier que, dans une vie précédente, elle fut très proche collègue de Macron au sein de la majorité socialiste qui gouvernait le pays. Aussi a-t-elle fait des débuts très discrets au pays des Jaunes... 

Le 17 novembre, rien sur son compte twitter, prudence oblige. Plus tard, elle condamne les violences, ce qui lui vaut les foudres de son (ex) ami Gérard Filoche :



Enfin elle se lance dans l'action, dans l'action à la Rabault s'entend. Fin novembre, elle est aux côtés de François Hollande, l'ancien patron de Macron, à la rencontre des GJ de Tarn-et-Garonne. 




Puis VR remet le couvert fin décembre avec une délégation de GJ, sans François Hollande mais avec une liste longue comme le bras (une spécialité maison) de mesures absolument urgentes... tellement urgentes répliquent nombre de commentateurs que le gouvernement socialiste 2012/2017 n'a pas cru bon de les mettre en oeuvre...

Il s'avère que nombre de citoyens n'ont pas oublié qu'elle occupait une fonction de premier plan lors de la mandature précédente. Et ils sont sans pitié. Petit florilège :