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vendredi 11 décembre 2015

THIERRY DEVILLE : LA POLITIQUE N'EST PAS SON MÉTIER...


Les hommes politiques, y compris locaux, nous sont indéniablement supérieurs, n'en déplaise à ceux qui refusent aujourd'hui de se transporter jusqu'au bureau de vote. Dotés d'une capacité de travail quasi-surnaturelle, ils sont les maîtres incontestés du Temps (et de l'argent).

POLITICIEN AMATEUR

Prenez Thierry Deville : adjoint au maire de Montauban (57 000 habitants), premier vice-président de la communauté d'agglomération (Grand Montauban : 71 000 habitants), président de l'agence de développement économique du Tarn-et-Garonne (ADE 82) et conseiller régional Midi-Pyrénées, Thierry Deville se flatte pourtant de n'être pas un politicien professionnel. On ne sait si on doit s'en réjouir ou s'en attrister tant ces respectables mandats au service du citoyen suffiraient à occuper du matin au soir un homme ordinaire. Et même à le nourrir.

Passons rapidement sur l'activité politique proprement dite nécessaire à l'obtention de ces fonctions : campagnes électorales, meetings, inaugurations, serrages de mains, combats de tribune, interviews, réunions, comices, flatteries et farces et attrapes (voir notre vidéo ci-dessous)... 

DÉFENSEUR DE LA VEUVE...

Mais M. Deville n'est pas un homme politique comme les autres. Il travaille. C'est d'ailleurs sa fierté : avocat, il co-dirige un cabinet fort d'une cinquantaine de collaborateurs. Une noble activité que l'on imagine fort prenante. Remarquez, l'avantage de combiner la politique et la profession d'avocat, c'est qu'il est souvent inutile de chercher bien loin ses meilleurs clients. Il n’empêche, le compte n'y est pas : il reste encore des blancs sur le dodu planning de la tête de liste des Républicains 82 !

DEUX FOIS PLUS DE SOCIÉTÉS QUE BERNARD TAPIE !

Car Thierry Deville, qui décidément défie le burn out, rapporte en surplus quelques épais dossiers à la maison, après le bureau et le barreau. Normal, il est gérant (ou administrateur) de treize sociétés ! Pas moins ! On en reste assis d'admiration. Reléguer Bernard Tapie (un ex-ami du PRG et seulement six entreprises recensées) au rang d'épicier de quartier, ce n'est pas donné au premier venu ! Et tout ça en une journée comme la votre ou la mienne, et cela ne se passe pas à Manhattan mais à Montauban...

M. Deville cumule les... cumuls, si l'on ose dire. Finalement, on ne sait s'il travaille plus pour nous, modestes électeurs, que pour lui. On ne sait pas mieux déterminer si c'est son prestige d'homme d'affaires qui en fait un homme politique d'influence ou l'inverse. Mais c'est bien en expert qu'il attribue les subventions publiques

Que le lecteur ne s'inquiète toutefois pas pour sa santé, son bronzage permanent démontre qu'il sait aussi réserver, dans son agenda de galérien du bien commun (et privé), quelques généreuses plages horaires aux soins du corps. Qui lui en voudra ?

Au second tour, votez pour lui, il ne le regrettera pas.