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mercredi 21 juin 2017

LÉGISLATIVES 82 - Circo 2 : LES CHIFFRES DE LA DÉFAITE DU FN



Le constat est simple : bien que le PRG glisse depuis des années sur un toboggan à forte pente, le FN n'a pas pu prendre l'avantage dans la seconde circonscription alors que ses derniers résultats, aux départementales et aux régionales, démontrait une puissante et inexorable poussée. 

L'explication de la défaite se trouve dans le trait bleu : le FN 2017 a également perdu des milliers d'électeurs par rapport à 2012. 3187 précisément. 

Quel phénomène a pu pousser autant d'électeurs acquis à la cause frontiste à rester chez eux ce dimanche, dans une circonscription considérée par les observateurs (et Lopez lui-même) comme gagnée d'avance ? C'est la seule et bonne question. 

Lopez se garde évidemment d'y répondre. Il salue sa performance (laquelle ?) et se félicite d'avoir su attirer les électeurs de droite au second tour (lesquels ?). 

Comme toujours avec Lopez, il s'agit de dresser un écran de la fumée la plus épaisse entre la défaite et sa personne : on notera dans ses commentaires que le "je" est devenu "nous", l'échec une performance, la droite son électorat...

Pourtant, Romain Lopez clamait partout que la "petite frappe" Baylet était finie, que Pinel, sa "potiche", rentrerait à la maison en juin 2017. A la manière de ces boxeurs qui prédisent l'enfer à leur adversaire pendant des mois puis, une fois sur le ring, s'écroulent, KO et surtout ridicules, au début du second round. Comment Lopez a-t-il pu se faire battre par cette équipe de bras cassés dont, selon, lui, plus personne ne voulait entendre parler dans la contrée ? 

A Moissac, qu'il se vante d'avoir transformé en citadelle du FN, ce sont pas moins de 358 électeurs de Mme Dulac (2012) qui sont allés taquiner le gardon au lieu de glisser un bulletin FN. Voilà la vérité. 



A Beaumont, à Montech, presque partout, le FN de Lopez a perdu en route des voix gagnées par Mme Dulac. C'est la raison de la défaite. Nous verrons donc dans un prochain article pourquoi des milliers d'électeurs du Front n'ont pas voté pour lui, malgré la "bienveillance" tactique de certains médias à son égard et le mutisme irrationnel de son principal adversaire (pour l'accession à la finale), Mathieu Albugues.