Pages

lundi 16 décembre 2019

GUERRE FRATRICIDE A MONTECH : LES SOCIALISTES S’ÉTRILLENT SUR FOND DE "FAILLITE" DE LA VILLE !

L'équipe sortante PS de Jacques Moignard n'avait pas besoin de ça. Embourbée dans sa gestion affligeante (dette délirante, impôts locaux records, charges de personnel incontrôlables) et écharpée par un rapport au TNT de la Chambre Régionale des Comptes, elle doit subir le retour tonitruant de l'ancien maire socialiste Jean Augé, qui vient fustiger l'administration de son "poulain" (un "état de faillite") et proposer ses services aux Montéchois...  

Oui, Jean Augé monte une liste contre Jacques Moignard, comme le prouve ce prospectus jaune (dont la couleur ne doit rien au hasard) que les Montéchois ont trouvé hier sur le pare-brise de leur véhicule. 

Comme souvent en politique, les déconfitures finales sont précédées de ces soubresauts où chacun tente de tirer à lui les derniers lambeaux de la couverture. Puis tout le monde finit mort de froid...    




samedi 26 octobre 2019

MUNICIPALES 2020 MOISSAC : LA FACE CACHÉE DE LA DÉPÊCHE ?


La Dépêche du Midi, toujours à la pointe de l'info politique, nous faisait savoir il y a déjà un mois que le rassembliste national Romain Lopez était candidat à la mairie de Moissac ; puis récemment, qu'il venait d'être rejoint par une adjointe de l'équipe actuelle de Jean-Michel Henryot, maire de Moissac. Une belle "prise de guerre" comme on dit dans le milieu.

L'article cependant ne souffle mot de l'un des traits caractéristiques de Romain Lopez, son adhésion publique aux thèses de l'antisémite Alain Soral.  

On s'en étonnera. Car jusqu'à ce jour, le quotidien régional ne pouvait publier le moindre articulet sur le frontiste sans accoler à son nom l'épithète "sulfureux" ou "soralien" et rappeler son appartenance à cette affligeante mouvance. Les exemples abondent. 

En réalité, tout dépend de son adversaire du jour. 

Lorsque son concurrent politique est un honorable membre du Parti radical de gauche, Lopez est revêtu illico (et à juste titre), tant dans les pages de La Dépêche que sur les estrades, de tous les attributs de l'activiste "proche de Dieudonné et Soral", auteur de "propos antisémites". Un constat d'ailleurs irréfutable fondé sur des dizaines de publications et, point d'orgue, le soutien personnel du complotiste anti-juifs Soral au candidat Lopez. Ex :






  
Mais ce n'est manifestement plus le cas lorsque l'adversaire de Lopez est aussi... un rival du PRG. Il n'y a soudainement plus aucune urgence à dénoncer ce "danger pour la démocratie", démocratie qui attendra bien quelques mois son "sauvetage"... 




La "face cachée de Lopez" le restera (médiatiquement) à Moissac aussi longtemps que Lopez pourra nuire efficacement à Maryse Baulu et Gérard Vallès, ralliés à Christian Astruc...tombeur de Jean-Michel Baylet en 2015. 

Mais vous pouvez être surs qu'à Beaumont-de-Lomagne, bastion du PRG où une liste concoctée par le même Lopez menacera bientôt l'avenir politique de Jean-Luc Deprince, le péril antisémite deviendra très rapidement une urgence que tous les citoyens dignes de ce nom devront combattre d'une même voix !  Pour vous en convaincre, cet extrait de vidéo (crédit : TV Citoyenne - vidéo intégrale disponible ici) :




samedi 12 octobre 2019

"GAUCHE UNIE" : CE QUE LE PS82 VOULAIT VOUS CACHER EN 2020


C'est fait et bien fait parait-il : la "gauche" se présentera unie aux municipales 2020 en Tarn-et-Garonne ! Mais unie avec qui ? 



On mesurera d'emblée le sens de l'honneur et la profondeur des convictions socialistes (ne parlons pas des communistes, dindons utiles de la farce) à cette aune : Valérie Rabault, 
cheffe des députés PS qui passe son temps à taper sur la politique de droite de Macron a fait alliance avec le PRG de Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet, soutiens de Macron (et réciproquement) ! 




Mais ce n'est pas là l'ultime compromission de Valérie Rabault : il y a à peine deux ans, les dignitaires du PS82 (dont Dominique Sardeing-Rodriguez, âme damnée de Jacques Moignard, et Pascal Arakélian) hurlaient en chœur à la trahison du PRG et se disputaient pour agonir Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet : "manipulation insidieuse de l'opinion" (via La Dépêche), "profond mépris pour les militants de gauche", "problème psychologique récurrent" (diantre !), mégalomanie, "vieilles méthodes politiques", intelligence avec la droite et autres confiseries...

Et les socialistes cognaient jusqu'à épuisement sur La Dépêche, ses "écrivaillons" sans talent, ses "copistes" du dimanche matin, son patron "égocentrique"... 

Oui vous avez bien lu. 

Ce sont ces mêmes socialistes que l'on retrouve aujourd'hui, rampant au pied "
du fric et du pouvoir médiatique" afin de bénéficier à plein des "pratiques insidieuses" de "manipulation de l'opinion" qu'ils dénonçaient avec la (presque) verve outrée de Jaurès en 2017...  Et ils osent nommer cet avilissement, cette décomposition morale, ce pacte avec ceux "qui font le lit du Front National"  une "union de la gauche" !  

Comment s'étonner que les électeurs abandonnent par charrettes entières ce parti, le parti socialiste, qui vend son âme, son passé, ses valeurs, ses électeurs pour quelques photos dans un journal ? Faut-il tenir à ses places ! Faut-il avoir très peur pour s'humilier de la sorte ! 


Pourtant comme l’assénait avec une certaine justesse Pascal Arakélian en décembre 2016, tout juste après la "trahison" des Radicaux : "Tout ce pouvoir ne vous a même pas permis de préserver vos postes [...]". N'était-ce pas là une sentence à méditer ? 






mercredi 25 septembre 2019

LES CIBLES 2020 DU RASSEMBLEMENT NATIONAL EN TARN-ET-GARONNE

On pensera ce qu'on voudra de Romain Lopez, même le pire et ce serait mérité ; mais il faut lui reconnaître une paire de qualités : il est actif, tenace et habile. 

C'est ainsi que deux listes du RN sont déjà annoncées pour les prochaines municipales, dans la seule seconde circonscription : Moissac et Beaumont. Mais ce n'est pas tout. Une troisième serait (discrètement) en construction à Valence, unissant comme dans ses voisines des revenants de l'UMP et des militants RN. 

C'est à croire que l'annonce d'une probable candidature Baylet dans son fief historique de Valence a dopé les tenants de la droite, aimablement anesthésiée ces dernières années. A la manœuvre bien sur, qui vous savez...

Evidemment les équipages seront hétéroclites. Comme à Moissac où Mme Claudine Matala, ancienne de l'UMP, fera équipe avec Lopez, le VRP d'Alain Soral en Tarn-et-Garonne. Imaginez un instant que l'antisémite multi-condamné Soral vienne comme en 2017 soutenir publiquement (et depuis sa cellule*) son poulain et... sa colistière Claudine Matala, en pleine campagne, dans la ville de Justes : on en entendrait parler jusqu'à Jérusalem (comme ce fut le cas en 2017) !   





C'est sans doute l'effet du hasard mais ces listes du RN ne se revendiquent pas du Rassemblement national et s'affichent comme une débonnaire assemblée de copropriétaires, excédés par le bruit du voisinage et les poubelles répandues dans la cour de l'immeuble. Mais il suffit de lire les félicitations adressées à Lopez sur les réseaux pour savoir de quoi il retourne. Tout le Rassemblement National de Midi-Pyrénées est là, à célébrer cette "liste d'ouverture" comme un but du PSG !   



Nonobstant, Romain Lopez a annoncé hier à la presse l'entrée en piste de sa liste RN, rhabillée vite fait en mère peinarde et baptisée "Retrouvons Moissac". Si, malgré son CV épais comme le dossier des retraites, il parvient à attirer des colistiers de l'étoffe de Mme Matala, pourquoi ne finirait-il pas par séduire les électeurs de Beaumont, Moissac ou Valence...  


* Soral vient d'être condamné à 18 mois de prison ferme pour provocation à la haine raciale (diffusion d'un clip antisémite)

vendredi 13 septembre 2019

BEAUMONT-DE-LOMAGNE : LES FANTÔMES RESSORTENT DU PLACARD

Avec Jacqueline Tonin, on n'est jamais déçu. La vice-sénatrice (suppléante de François Bonhomme), en s'alliant avec le Rassemblement national de Romain Lopez, vient -une nouvelle fois- de dynamiter tous les espoirs de la "droite" lomagnole aux municipales 2020. 

Proche de Brigitte Barèges et de Jean-Louis Dupont, plusieurs fois candidate sous les couleurs des Républicains, ancienne adjointe à l'agriculture de Beaumont, Jacqueline Tonin n'est pas une inconnue en Lomagne. En "signant" un pacte avec le RN82, elle a non seulement déjà perdu les élections mais elle fourre ses amis dont M. Bonhomme dans de sales draps. Il serait bien temps que les autorités départementales de droite "classique" mettent un peu d'ordre dans ce qui ressemble de plus en plus à un Vichy lomagnol. Non pas tant parce qu'il y aurait des responsables RN dans la liste de Mme Tonin (ce qui est déjà détonant compte tenu de son statut) mais bel et bien parce que les responsables RN sont eux-mêmes liés de manière avérée à la mouvance soralienne...      

Candidate aux municipales 2014, n°6 sur la liste d'Alain Bergamasco, elle s'était faite très discrète pendant la campagne. Quelques langues fourchues expliquaient cet inhabituel mutisme par un "coup de pouce" alors récent du maire PRG dans un dossier de permis de construire...  



Alex Marsaglia, délégué LR de Beaumont et ancien compère de Jacqueline Tonin, vient de sonner l'alarme anti-RN, dans son style si particulier : le lien ici. Ses supérieurs hiérarchiques feraient bien d'y prêter une oreille attentive, s'ils ne veulent ajouter la honte à la défaite...


dimanche 25 août 2019

2020, L’ANNÉE ASTRUC ? (1)


Les municipales approchent à grands pas. L'heure pour Politic Circus de remettre le couvert. Et de constater que Christian Astruc, président du Conseil départemental, pourrait conforter à cette occasion son statut (récent) de patron politique du Tarn-et-Garonne, et ancrer solidement son mouvement "Les Mobilisés" dans le décor local, au grand dam de Jean-Michel Baylet et Brigitte Barèges.



Les ambitions de ces deux-là seront fatalement modestes, très loin de la reconquista, et se "limiteront" à ne pas perdre leurs (derniers) fiefs respectifs. Montauban pour l'une, Montech et Beaumont pour l'autre. 

Tour rapide du propriétaire :   

Montauban

A Montauban, Brigitte Barèges devra vigoureusement s'employer pour se débarrasser du docteur Mardegan, soutenu par Christian Astruc, qui pourrait créer la surprise de l'année dans une empoignade où la gauche et le RN feront tapisserie. 

On se souviendra que Brigitte Barèges avait déployé en 2017 des kilotonnes d'énergie pour faire obstacle à l'élection de son ex-partenaire Pierre Mardegan à l'Assemblée nationale, favorisant ouvertement celle de la socialiste Valérie Rabault : "Entre deux candidats de gauche, j'ai voté Valérie Rabault " (CFM Radio - 22/06/2017). 

Les électeurs de droite auront été ravis d'apprendre à cette occasion qu'en 2015 et sur les chaudes recommandations de Brigitte Barèges, ils avaient voté, sous la bannière UMP/UDI, pour son équipier, un "candidat de gauche" ! On ne saurait mieux injurier l'intelligence de ses propres troupes. 




Montech

Valérie Rabassa (dernier parti fréquenté : RN) ne se représentera pas à Montech, ultime forteresse -d'importance- de la coalition socialo-radicale, laquelle partira en pôle position et défendra chèrement sa peau. En face, on ne compte pour l'heure qu'un candidat déclaré, l'ex-beaumontois Eric Lagrange, centre-droit, qui multiplierait rencontres et contacts. 




Seule certitude : à cette occasion, les Montéchois (mais aussi les Beaumontois) assisteront à un défilé de députées (radicale et socialiste) qui viendront chanter les louanges de la gestion municipale. Pour le reste, ça risque d'être très sportif, d'autant que se joue également la présidence de la communauté de communes Grand Sud Tarn-et-Garonne, l'une des plus puissantes du département. 




Moissac

Moissac verra Maryse Baulu, soutenue par la majorité départementale, postuler à la succession de Jean-Michel Henryot. En face, Romain Lopez, pilier régional de la Soralie flamboyante, tentera une nouvelle fois sa chance. Le lourd dossier attaché à sa cheville devrait toutefois l'empêcher de courir loin et longtemps dans la ville des Justes. On lit dans la Dépêche de ce jour (indiscrétions) que Daniel Calvi, ancien adjoint au développement économique, se "rapprocherait de Romain Lopez". Se rapprocher de Lopez, c'est se rapprocher des idées gluantes de Soral. Le ressentiment est mauvais conseiller... 





Beaumont-de-Lomagne

L'exubérant maire radical Deprince pourrait affronter une alliance de tenaces revanchards ex-LR et d'activistes locaux du RN. Une étrange coalition menée conjointement par Jacqueline Tonin (suppléante du sénateur Bonhomme) et Michel Wybierala, très proche du judéophobe Romain Lopez. Les mêmes recettes (en pire) que celles utilisées en 2014 par Alain Bergamasco et qui connaîtront, le cas échéant, le même sort funeste. 




La liste annoncée du dissident Christian Mailfert, ex-adjoint de Jean-Luc Deprince, maintiendrait le suspense, à condition de se présenter seule face au maire. Toute configuration à 3 listes contribuera à une nouvelle victoire de Deprince, sans doute plus étriquée qu'en 2014 mais victoire quand même. 


samedi 18 mai 2019

VALERIE RABAULT (PS) SOUTIENT L'HUMA MAIS LIT LE FIGARO

Valérie Rabault incarne, pour la gauche de la gauche, la figure du socialiste de théâtre, qui a choisi le camp moral pour assouvir ses ambitions politiques mais reste fidèle en dernier ressort à sa vraie famille, celle de la finance et du capital. 




En 2016, un article d'Alexandre Aziny, membre des Économistes Atterrés, publié par le site de Médiapart sous le titre éloquent "Les tartuffes socialistes" ne faisait pas dans la dentelle : "La banquière Valérie Rabault, déguisée en socialiste" y était comparée à Macron, tant pour sa carrière à BNP Paribas que pour ses revenus (490 621 € en 2011) ... Étrangement, cet article à la dynamite n'est plus disponible chez Médiapart mais on peut en trouver archive dans de nombreux sites dont celui de la Vie de la Brochure

Fin 2011, abandonnant ses lucratives activités londoniennes  pour s'adonner à la politique solidaire et sociale, elle n'oublie pas de créer, avec son inséparable amie Karine Berger, une société de "conseils pour les affaires", sorte d'airbag destiné à amortir une chute (éventuelle) aux législatives 2012. Mais Valérie Rabault a triomphé. 

Le journal l'Obs évoque cette société de conseils à deux reprises, en 2013 et 2014. Une catégorie d'entreprises qu'elle juge pourtant (comme économiste socialiste) avec la plus grande sévérité* : "Les cabinets de conseil vont tuer l'innovation", "Ils fournissent moyennant des rémunérations considérables des stratégies prêtes à l'emploi" ou encore "Les cabinets de conseil ne peuvent fournir, par définition, que des stratégies de follower (NDLR : suiveur)". Embrasser en privé une activité que l'on dénonce en public, un véritable tour de force éthique !

On retiendra aussi que, malgré des résultats économiques (et partant électoraux) pathétiques, les socialistes sont prêts, à titre privé, à mettre toutes leurs "compétences" au service du monde des "affaires"...  

Forte de ce parcours au service de la finance no border, Valérie Rabault ne fait évidemment pas l'unanimité de la gauche laborieuse. Et c'est sans doute pour contrebalancer cette image assez peu prolo-compatible qu'elle multiplie les marques de sympathie à l'endroit du parti des travailleurs, le PCF : elle n'a pas ménagé son soutien au journal l'Huma, en faillite, et pas plus à Thomas Portes, figure de proue du PC en Tarn-et-Garonne, dans une affaire de diffamation. Mais quand il s'agit d'exhiber quelques critiques (relativement) rassurantes, c'est bien le Figaro que brandit Mme Rabault :




Il est d'ailleurs prudent pour les communistes à l'âme sensible de se tenir éloignés des bouquins de Valérie Rabault. Dans la France contre-attaque, elle dénonce l'égalitarisme cubain si cher à Thomas Portes ("Le problème c'est qu'à Cuba, il existe un seul salaire pour tous, de l'ordre de 10 dollars par mois" page 126) et la déroute économique vénézuélienne ( "liée à des problèmes démocratiques" page 127). 

Aujourd'hui, la banquière Rabault s'oppose avec tapage à la "privatisation" du groupe Aéroports de Paris (ADP) par E. Macron. Nous écrivons privatisation avec des guillemets car ADP appartient déjà à des investisseurs privés à hauteur de presque 50 % (et les fameux bénéfices sont notamment réalisés dans la construction et la gestion d'aéroports étrangers). 

Or, en 2013, alors qu'elle était vice-présidente PS de la Commission des finances, la participation de l'Etat dans ADP a fondu de 60 à 50%. Oui, ce sont bien ses amis PS Hollande, Moscovici et Ayrault qui ont cédé au "privé" cette copieuse brassée de bijoux de famille, pour 738 millions d'€, rapprochant dangereusement le groupe des mâchoires de l'actionnariat turbo-capitaliste. Mais aucune comparaison possible car, comme le confirmait à l'époque M. Moscovici, amateur de farces et attrapes, "ce n'est pas le retour des privatisations mais une gestion fine du capital de l'Etat"... 

Résumons : pour Valérie Rabault, les privatisations sont des offrandes au grand capital sauf si elles sont initiées par les socialistes, pour le bien commun et... la gestion fine. Tout comme les sociétés de conseils "pour les affaires", qui sont nuisibles "par définition", tout l'inverse de celle de Mme Rabault. Et ne parlons pas de la "tyrannie des dividendes" et des "actionnaires rendus littéralement fous" par la cupidité, sommets de son prêche politique (p 164 et suivantes de la France contre-attaque) dont le manager market prospective & business risk Valérie Rabault, qui a passé presque une décennie dans cet enfer, semble s'être tirée parfaitement indemne... contrairement à son discours.





* Source citations Valérie Rabault : La France contre-attaque - Odile Jacob - 2013 - Karine Berger et Valérie Rabault
** Autre article décapant de l'économiste F. Lordon in Monde Diplomatique : La régulation bancaire au pistolet à bouchon

mercredi 17 avril 2019

LE RN82, CE TEMPLE DU SEXISME ET DE LA MISOGYNIE


Les deux "chefs" du RN82, Thierry Viallon et Romain Lopez, qui se targuent partout d'être le dernier rempart de la France éternelle, administrent aussi souvent que leur naturel l'exige la démonstration inverse. 

Ainsi de cette antique tradition, la galanterie, qui est mise à mal avec autant d'ardeur que possible au Rassemblement National de Tarn-et-Garonne. La gent féminine n'y est pas à la fête, y compris dans les propres rangs du RN82, si l'on en croit les témoignages d'anciennes militantes ou élues. Comme par exemple cette sombre histoire de toilettes (au siège montalbanais du RN) dont l'entretien incombait de facto et sans discussion à ces dames du Bureau politique ; ce qui aurait provoqué, lors de la venue d'un dignitaire frontiste à Montauban, un "incident" des plus regrettables, resté dans les annales du parti.

On se souviendra également du tweet de Romain Lopez, rival de Valérie Rabassa pour l'investiture frontiste aux législatives 2017 : "Le Front veut être représenté par cela ?". "Cela" pour Romain Lopez, est un synonyme pertinent du mot "femme"...




Plus tôt, Lopez avait publiquement qualifié son adversaire PRG Sylvia Pinel de "potiche du baron", lui promettant, grâce à des dons exceptionnels de divination (et surtout une cuistrerie sans faille), une cinglante défaite...



Aujourd'hui, c'est Thierry Viallon qui s'y colle, avec entrain et gourmandise, tentant piteusement de rivaliser avec le dialoguiste des Tontons flingueurs : "La Barèges[...], cette vieille politicarde roublarde[...]" qui "racole" les voix de droite... Et pourquoi pas "la tenancière" tant qu'il y était ? Les mots et les nuances ne font pourtant pas défaut à la langue française et n'imposent à personne de convoquer le plus vieux métier du monde dans une querelle politique ; mais force est de constater que Thierry Viallon, gardien auto-proclamé des traditions à la Française, n'est sur ce plan (comme sur tant d'autres) qu'un imposteur patenté. 




En représailles, Mme Barèges a promis la foudre du Tribunal si Thierry Viallon ne retirait pas ses propos "vulgaires" : 


Dressé sur ses ergots, Thierry Viallon n'en fera surement rien. D'autant qu'un bon petit procès pourrait, à quelques semaines des élections, donner un peu de substance politique à un RN82 qui ne se singularise (de loin en loin) que par de sordides histoires de Juifs, de handicapés et d'élu(e)s qui claquent bruyamment sa porte pour rejoindre Debout la France. Au grand dam des responsables régionaux RN, lesquels sont rouges de honte mais n'osent sévir, le torride duo étant placé sous la protection personnelle de la nièce de Marine Le Pen. 

Et rien d'étonnant donc à ce que les anciennes responsables du RN82, toutes passées chez Dupont-Aignant, fustigent (une fois de plus) les frasques du tandem infernal... 




mardi 16 avril 2019

SCOOP : LE PRÉSIDENT DU DÉPARTEMENT, CHRISTIAN ASTRUC, SOUTIENT LES OPPOSANTS AUX ÉOLIENNES !


La manifestation contre l'implantation d'éoliennes à Cordes-Tolosannes (82), forte de plus de 200 participants, a eu l'immense vertu de faire sortir du bois quelques responsables politiques, étrangement silencieux depuis que les opérateurs éoliens se sont mis en tête de coloniser les terres de Tarn-et-Garonne, avec la complicité active ou passive de certains édiles. 



Ce coming out ne doit rien au hasard. Depuis que la Fédération départementale de chasse s'est prononcée publiquement et très fermement contre les éoliennes en Tarn-et-Garonne, les élus de tous les bords et de tous les rangs transpirent à grosses gouttes. Car se mettre à dos, dans un département rural, cette organisation de 7000 membres, gardienne d'une tradition ancestrale, c'est enfoncer soi-même les clous de son cercueil politique... 

Et c'est ainsi que les opposants aux éoliennes ont eu l'insigne honneur d'obtenir, en direct, le jour même de leur première manifestation, le soutien du président du Conseil départemental, Christian Astruc, représenté sur place par sa vice-présidente Véronique Riols...

Thierry Cabanes patron des Chasseurs 82

C'est le président de la Fédération de Chasse 82, Thierry Cabanes, qui l'a annoncé au public : "Je viens d'avoir le président du Conseil départemental au téléphone, grâce à Véronique Riols, vice-présidente. Je lui ai dit que j'étais ici. Il nous fait part de son soutien. C'est important que le Département ait pris position". 

Une première victoire pour les organisateurs, l'association Vents à Contre Courant, et une très mauvaise nouvelle pour les promoteurs éoliens, dont tout indique y compris dans les grands médias (plusieurs reportages ou émissions édifiants), qu'ils ont du souci à se faire. Rappelons ici que plusieurs assemblées départementales (dont la Charente-Maritime) sont sur le point de voter un moratoire à la construction d'éoliennes. 

Le patron des chasseurs, au caractère aussi trempé qu'un Beretta superposé, n'a pas tiré à blanc sur les élus locaux initiateurs de ces ineptes projets éoliens : "Les élections municipales arrivent, rappelez-vous ce qu'ils vous ont fait ! " a-t-il lancé à l'assistance, non sans avoir pourfendu la lâcheté des mêmes, qui ont "courageusement" attendu "la fin de leur mandat" pour lancer ces sinistres implantations... Et de porter l'estocade : "Il y a des intérêts qui me paraissent un peu bizarres, parce que les parcelles où sont implantées ces éoliennes ont un lien direct avec les élus, souvent avec le maire : c'est un peu compliqué à défendre"... (voir à ce sujet l'affaire des élus de Finhan). 

Le préfet lui-même n'a pas échappé à la vindicte de Thierry Cabanes : "Le seul souvenir que vous laisserez en Tarn-et-Garonne de votre passage, ce sont les 5 ou 6 éoliennes que vous aurez signées". Il a vertement reproché au représentant de l'Etat, qui tranche en dernier ressort, de s'être trompé de priorité :  "Dans 10 ans, le département ne manquera pas d'électricité mais d'eau !".

Le délégué de la LPO - A droite les responsables de l'association VACC

Pour conclure, on notera que, dans cette manifestation toute pacifique et organisée de main de maître sous les fenêtres de l'Abbaye de Belleperche, les chasseurs venus en nombre côtoyaient les militants écologistes de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), dont le délégué s'est longuement exprimé, ainsi que les représentants de TNE (160 associations). Quelques élus du coin étaient présents, parmi lesquels, outre Véronique Riols, la conseillère régionale DLF Marie-Dominique Bagur ainsi que des conseillers municipaux de Beaumont-de-Lomagne. 

Curieusement, la presse tant locale que régionale, présente en force, a omis de relayer la vraie nouvelle du jour, soit le soutien du patron du département aux opposants, une position pourtant susceptible de changer la donne dans nos campagnes. Vers un moratoire ? 

Photo AH - 13 avril 2019 - Abbaye de Belleperche


Revue de presse : 

Article La Dépêche du Midi 

Reportage France 3 Occitanie (avec vidéo)

Petit Journal 82 : 


jeudi 11 avril 2019

THOMAS PORTES (PCF82) : UNE FENÊTRE BÉANTE SUR LE PRÉCIPICE

Thomas Portes

Thomas Portes, c'est l'autre pépite politique du Tarn-et-Garonne, décidément insondable vivier de talents. Dirigeant national du PCF, porte-parole de la CGT Cheminots 82, membre du CESER, Thomas Portes voit des fascistes partout. Rien d'anormal puisque, à ses yeux, le fascisme commence aux confins de... la social-démocratie. Il n'a d'ailleurs pas de mots assez durs pour les socialistes français ; mais Valérie Rabault, pas rancunière pour un sou (et en rade d'électeurs il est vrai), est membre de son comité de soutien, où elle côtoie son ancien camarade Gérard Filoche, exclu du PS pour un tweet antisémite. 



US GO HOME SAUF TWITTER ET YOU TUBE  !


Bien qu'il appelle ardemment à sauver le journal communiste L'Humanité, en panne de lecteurs et donc d'espèces sonnantes, TP a un très gros faible pour le réseau US Twitter dont il est sans doute le plus gros "client" politique en Tarn-et-Garonne.

C'est ainsi que nous avons compté, pour le seul mois de février 2019, la modique mise en ligne de... presque 400 tweets ! Ce qui fait de Thomas Portes, selon les statistiques de Twitter, l'un de ses plus enfiévrés utilisateurs ; certaines langues fourchues prétendent qu'il fréquente plus assidûment ce réseau que celui, ferré, de la SNCF où il exerce ses talents professionnels et syndicaux...

Et puis, quel triste aveu pour un communiste que d'être contraint de faire circuler ses idées anticapitalistes par les tuyaux numériques du capitalisme californien, bronzé et triomphant ! 


1000 NUANCES DE ROUGE ÉCARLATE


La vraie démocratie : Cuba ! 

Hors ce penchant débridé pour les start-up de l'oncle Sam, le stakhanoviste des réseaux reste un communiste Old School : adorateur de Robespierre, Lénine et Marx, groupie du tyran (et milliardaire) rouge Fidel Castro, soutien inconditionnel de l'artilleur Maduro et du corrompu Lula, il a, comme ses glorieux aînés, l'injure animalière facile. 

C'est ainsi qu'il a attribué au célèbre avocat juif G.W. Goldnadel le titre -vaguement suranné- de "chien réactionnaire" (janvier 2018) parce que ce dernier avait mis à mal, dans un article de Valeurs Actuelles, la légende dorée du "libérateur" Che Guevara. 

Le 24 février 2019, il a reproché, avec une décontraction qui frôle l'ignominie, au même Goldnadel, président de l'association France-Israël, "ses amis qui livraient les juifs aux nazis"...





C'EST LA LUTTE INFERNALE !


Comme nombre de ses condisciples, Portes décrit le monde comme un baby-foot géant, les bleus contre les rouges, les méchants contre les gentils, les fascistes contre les communistes. Lui-même serait, par la grâce d'une carte rouge dans son portefeuille, l'héritier direct des vainqueurs du nazisme, rien moins. Cette idyllique et flatteuse vision l'oblige à revisiter l'Histoire en permanence : effacé le pacte hitlero-stalinien de 1939, comblées les fosses communes de Katin, bétonnés les goulags, purgées les purges, enterrés de Gaulle, Churchill, Eisenhower...  

Il dégote des prisonniers politiques dans toutes les démocraties mais pas un seul dans les paradis prolétariens hérissés de barbelés et grouillants de commissaires du Parti. Ainsi réclame-t-il ardemment avec ses amis du PCF et le rappeur Médine ("Crucifions les laïcards comme à Golgotha") la libération du terroriste libanais Georges Ibrahim Abdallah, condamné à la réclusion à perpétuité en France en 1987... 

Tout Eden socialiste qui devient un enfer est forcément victime d'un sabotage par les forces de la RéactionPour lui, toutes les foules en colère ou affamées ne se valent pas. Il sait, lui, distinguer le vrai peuple de la lie d'extrême-droite. Ainsi Maduro qui fait tirer sur des malheureux en proie à la faim au Venezuela reçoit le fervent soutien de notre sympathique cégétiste, qui a reconnu dans ces femmes et enfants des factieux parés au coup d'état contre les splendeurs du socialisme tropical...




L'argument est par ailleurs d'une redoutable indigence car il suppose que le succès du socialisme de Maduro, réfractaire par doctrine au libre-échange, dépendrait des capitaux américains... Fatal, n'est-il pas ?  


LE COMBAT SUPRÊME : " ISRAËL DOIT ÊTRE BOYCOTTE" 


Puisque le sujet est brûlant d'actualité, précisons que le petit état hébreu d'Israël est l'une des cibles favorites de la détestation de Thomas Portes. Inquiet -à juste titre- que l'on puisse comprendre cette obsession (tweets par packs de 12) comme une forme rampante d'antisémitisme, il a mis récemment les choses au point : "Critiquer la politique d'Israël, ce n'est pas être antisémite". 

Ce faisant, il reprend au mot près la vieille rhétorique "antisioniste" du RN dont Romain Lopez, proche de Soral, s'est fait une spécialité gourmande. 

Mais Thomas Portes critique tant et si bien la politique d'Israël qu'il finit par réclamer, comme son homologue frontiste, le boycott du pays tout entier :



Romain Lopez ne dit pas autre chose :


Autre similitude frappante entre nos deux espoirs de la politique locale : prêter à Israël un racisme anti-arabe consubstantiel. 





LE ÇON D'HISTOIRE ?  


Finissons sur une touche rafraîchissante. Thomas Portes se gausse régulièrement de l'inculture de ses contemporains, la trouvant particulièrement honteuse chez un membre du gouvernement. En l'espèce, il n'a pas tort : 


    

Mais lorsqu'il s'essaie à l'exercice, le résultat n'est guère plus glorieux. Fustigeant le dernier mariage princier anglais (2018) et son "succès" auprès des foules hexagonales, il "rappelle" que les Français "ont réglé le problème en 1789". On a beau connaître le goût de M. Portes pour les raccourcis (sic), jeter aux poubelles de l'Histoire les deux empereurs et les trois monarques qui ont succédé à Louis XVI, voilà qui démontre que le responsable communiste peut rivaliser sereinement, sur le plan culturel, avec le ministre de Macron...



(A suivre)