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vendredi 4 décembre 2015

TARN-ET-GARONNE : DOMINIQUE REYNIE A FAIT L'IMPASSE


L'horizon s'obscurcit pour Dominique Reynié : le dernier sondage le crédite de 29% au second tour de l'élection régionale soit 3 points au dessous du score 2010, pourtant record de France de la défaite (68/32 Midi-Pyrénées). Si les prévisions des sondeurs se confirment, la droite verra diminuer le nombre de ses représentants à l'assemblée régionale et le Tarn-et-Garonne n'échappera bien sur pas à cette sanction : elle devra se contenter d'un seul élu.

Notre département est l'un des parents pauvres de la campagne de Dominique Reynié, qui reconnait d'ailleurs dans son interview à la Dépêche du Midi que le T&G ne faisait pas partie de ses priorités : 



Il a donc abandonné les affaires locales à sa référente Brigitte Barèges, présidente de la fédération Les Républicains, qui a sauté sur l'occasion pour éloigner du sommet de la liste la conseillère sortante Rabassa, très active, connue et estimée (voir son compte facebook) de beaucoup, de fait considérée comme une dangereuse rivale pour les échéances à venir. 

Mais officiellement, cette dernière a été écartée au motif qu'elle avait perdu la ville de Montech en 2014 (56/43). Certes mais qui d'autre en Tarn-et-Garonne avait comme adversaire direct (face-à-face) un député socialiste en exercice ? Et qui a été élu à droite hors M. Henryot à Moissac (quadrangulaire et victoire avec 42%°) ? Ne cherchez pas. D'autant que le palmarès récent de la présidente Brigitte Barèges est loin d'être reluisant :

Elle a perdu (comme tête de liste) les élections régionales en 2010, son siège à l'assemblée en 2012 puis fait élire un (autre) radical de gauche à la tête du conseil départemental. Aux municipales 2014, seule Moissac a basculé à droite. Ses comptes de campagne 2014 ont été définitivement invalidés par le Conseil d'Etat et elle se trouve aujourd'hui sous le coup d'une mise en examen pour "détournement de fonds publics"*. Le FN, fort de cette faiblesse de la droite, enregistre en Tarn-et-Garonne sur les cinq dernières années sa plus forte progression en Midi-Pyrénées. Vous parlez d'un bilan ! 

Où sont les vainqueurs, les gagnants, les têtes connues, les militants de la première heure supposés remplacer avantageusement la fidèle et populaire conseillère régionale Rabassa (voir notre article)? 

Aucun maire (unique dans la région !) dans cette équipe menée par un avocat et homme d'affaires montalbanais, issu de la pure tradition radical-socialiste, unanimement tenu pour un sympathique vibrion au teint toujours halé, capable de défendre ou de démolir le même projet selon les époques, les partis qu'il fréquente ou les leaders qu'il faut flatter. On comprend facilement le refus des maires de droite de participer à cette pantalonnade. 

Vous trouverez en seconde position, sauf son respect, une candidate sans mandat qui n'a pas réussi à passer la barre des 14 % dans le canton de Verdun, au nom des Républicains et de l'UDI. Vous trouverez à sa suite des employés de Mme Barèges à la mairie de Montauban ou des prétendants encartés dans l'urgence le jour des investitures...  



A Castelsarrasin, 13 500 habitants, la réunion de campagne des Républicains


Valérie Rabassa a quitté la campagne de Dominique Reynié en octobre puis envoyé sa démission à Nicolas Sarkozy en novembre. Elle vient d'appeler à voter Louis Aliot.

Brigitte Barèges et Thierry Deville, qui craignent une nouvelle fessée, ne décolèrent pas. Il n'y a pourtant aucune raison : comment une élue aussi peu influente (au point qu'on puisse s'en passer dans la liste de droite) pourrait-elle apporter des voix au FN ? Non ?

* présumée innocente